Chang Jiahuang est né en 1950 en Chine au temple de Huangqing dans les grottes Mogao à Dunhuang. Il fait ses études à Lanzhou, Beijing, Shanghaï,et Hangzhou. Ses parents, eux-mêmes peintres, l'initient à la peinture à l'huile à partir de 1962. Au cours de son enfance, Chang Jiahuang est régulièrement éloigné de ses parents, restés à Dunhuang pour restaurer les fresques et préférant lui épargner la vie très dure du désert de Taklamakan. C’est à ce moment-là qu’il commence à s’intéresser au dessin et au lavis. En 1962 : Chang Jiahuang retrouve ses parents à Dunhuang et son père commence à lui enseigner l’aquarelle et la peinture. En 1966, lors de la révolution culturelle, Chang Jiahuang continue à étudier la peinture, à lire des livres étrangers et à apprendre la photographie avec un vieil appareil. L’art photographique va ainsi avoir une influence particulière sur son style, sa vision des couleurs et sa manière de composer une œuvre.
Jusqu'en 1978 : Il est le disciple de son père autant pour les recherches artistiques sur Dunhuang que pour l’étude du dessin d’après nature. A cette époque, il côtoie également les artistes Li Keran, Wu Zuoren, Guan Shanyue, et Shi Lu ; tout en apprenant auprès d’eux il participe aux travaux de recherche des Grottes Mogao dirigé par Chang Shuhong et Changxian Li. Durant les quatre années de sa formation, il apprend entre autre le métier de restaurateur et de copiste des fresques de Dunhuang avec ses parents pour professeurs.
En 1978 obtient le diplôme de peinture à l'huile à l’Ecole Normale d’Art de l’Université du Nord Ouest. Comme assistant de ses parents il a participé au developpement de Dunhuang pour 30 ans comme photographe du Bureau National des Antiquités ;
En 1982 après son diplôme, a travaillé au Bureau Nationale de l’Heritage Culturel Chinois. Dans le même temps, il devient membre de l’Association des Peintres de Chine.
Entre 1984 et 1990 : complète ses etudes en art oriental à l’Université de Takushoku, à l’Université de Tokyo et à l’Université Nationale des Beaux-arts et de la Musique de Tokyo, au Japon, ayant comme professeurs des artistes japonais prestigieux comme : Ikuo Hirayama, Kaii Higashiyama et Takayama Tatsuo. Au cours de ces six ans, il participe à des réalisations picturales sous la direction de ses parents, voyage beaucoup, notamment en Asie Centrale, et dans tout le Japon pour peindre en directe. Très influencé par l’art et la culture du Japon, il voyage également en Inde et au Népal pour mieux tenter de comprendre Sakyamuni, intéressé par la philosophie bouddhiste.
Il participe avec ses parents à la création des fresques au temple Horyu, prestigieux site bouddhiste au Japon. De retour en Chine il devient professeur et chercheur à l’université de Hangzhou.
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En 1994 : Chang Jiahuang promet à son père qu’il poursuivra l’œuvre que Chang Shuhong a commencée près de cinquante ans plus tôt à Dunhuang.
Et cette même année, à sa mort il initie le projet de son père : ouvrir de nouvelles grottes à Dunhuang, consacrées à la production moderne et aux artistes contemporains.
En 2000 : Il participe à la création de la plus grande fresque écologique du monde, "Forêt des Dragons" (1000mx800m), une plantation de milliers d’arbres.
En 2004 : Il peint sur les falaises de Dunhuang, la première fresque chinoise en extérieur (25mx60m).
Entre 2009 et 2010 : Il commence à créer une grande série de tableaux grand format sur le thème de la Chine prospère, dont le Mont Qomolangma qui est exposé à Beijing à la Diaoyutai State Guesthouse.
Ses œuvres récentes :
En 2010 : «Couronne de l’Orient » (8,1x2, 3 m) pour l’expo mondiale de Shanghai; « La flamme des jeux olympique » et « La rivière de perle » deux tableaux pour les jeux olympiques d’Asie à Guangzhou.
En 2011 : Il peint « Les marées de la rivière Qiantang » pour la province de Zhejiang et pour son Université, « La montagne de Huashan » pour le gouvernement de la préfecture de Saitama au Japon et, en occasion des jeux olympiques inter-universitaires de Shenzhen un tableau commémoratif offert à la Mairie de la ville. Il compléte l’énorme travail de « Heart Sutra ».
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En France, à Saint Paul de Vence, il peint en direct un grand tableau pendant un spectacle lyrique sur la vie de son père : Chang Shuhong. Ce tableau "Soleil Méditéranéen" a été présenté à l’association des Artistes de Saint Paul. |
En 2012 : Il achève au Japon sa toile: « La Force du Furano » et la présente au gouvernement de la ville de Furano, Hokkaido. Il termine son œuvre monumentale de « le pin de l'Espoir » et « La supplication du Cerisier d’Orient » qui seront présentés dans tous les grandes villes du Japon. De retour en Chine Il débute une grande série de tableaux « La lumière de notre pays ».
Comme ses parents, et en leur mémoire, Chang Jiahuang a dédié sa vie à la protection et à la résurrection de Dunhuang.
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